Le consumérisme se définit comme un ensemble d’organisations et d’actions initiées pour représenter ou défendre les intérêts des consommateurs. Lancé pour la première fois en 1960 aux États-Unis par l’avocat Ralph Nader, le mouvement lutte pour les droits des consommateurs en veillant à ce qu’ils soient bien informés. Qu’est-ce que c’est réellement que le consumérisme et quel est son impact sur la société ? Voici ici, quelques informations savoir à propos.
Consumérisme : Définition et origine
Le consumérisme représente la totalité des actions initiées pour tenir les consommateurs informés sur les différents services et produits qui leur sont proposés par les entreprises. Il s’occupe ainsi de défendre le droit des consommateurs contre tout abus ou manipulation destiné à maintenir le grand public dans l’ignorance.
Il est essentiellement axé sur les canaux de distribution, la clarté des informations présentes sur l’emballage ou encore la qualité des produits. Le consumérisme est apparu au XIXe siècle, mais a connu son expansion dans les années 1960. C’est à cette époque qu’il est devenu un souci pour les distributeurs et les gros producteurs. La publication de carte du consommateur sous le président Kennedy a d’ailleurs largement contribué à cette expansion.
Après la médiatisation des actions de Ralph Nader contre Motors, le consumérisme s’est totalement développé, au point de constituer un souci pour les grandes entreprises. Aujourd’hui, le terme de consommation est en train de progressivement remplacer celui de consumérisme.
Le consumérisme : une culture de la consommation
Le consumérisme est considéré comme un support culturel et social dans la consommation contemporaine. En effet, le mouvement est devenu aujourd’hui un des piliers de la mondialisation. Dans une société de marché où la vie sociale est structurée et dirigée par l’économie, le consumérisme apparait comme une idéologie dominante.
Il a ainsi été érigé en culture de la consommation où les significations sociales sont en grande partie influencées par la consommation de biens immatériels. Ainsi, dans la société actuelle ce sont les pratiques de consommations qui organisent et font la structuration des valeurs dominantes.
La notion de valeur d’égalité est de plus en plus mise de côté pour laisser émerger celle de profit de la liberté. De fait, le consumérisme devient donc à la fois une culture de la consommation, mais également une culture pour la consommation. En d’autres mots, la société devient un ensemble de représentation d’individus consommateurs, mais également un ensemble d’offres, de choix et de consommations.
Les limites du consumérisme
Pour beaucoup, le consumérisme serait une forme de capitalisme basé sur le productivisme. Il incite les salariés à consommer plus en stimulant l’augmentation de leurs pouvoirs d’achat. Au début, le consumérisme était accueilli en triomphe par la grande masse. Il permettait de vendre n’importe quoi à tout le monde sans conséquence. Cependant, il s’est peu à peu transformé en machine productrice de dépendance et de désir. Le consommateur au lieu d’être heureux y perd toute joie puisqu’il devient esclave de ce qu’il consomme.
Avec le temps, le consumérisme a donc commencé par révéler ses limites. Cela a donné naissance à de nouveaux modèles plus orientés vers le numérique. Dès lors, il ne s’agit plus d’un capitalisme classique, mais plutôt d’une économie dite contributive. Elle sert à créer une nouvelle forme de valeur en s’appuyant sur les investissements collectifs et personnels.